L’OIP se félicite de la décision de l’ADLC qui prononce des mesures conservatoires à l’encontre de Meta

L’association européenne Open Internet Project (OIP) se félicite de la décision de l’Autorité de la Concurrence de prononcer des mesures conservatoires à l’encontre de Meta pour ses pratiques qui sont de nature à constituer un abus de position dominante dans le secteur de la vérification publicitaire, dans l’attente d’une décision au fond.

L’ADLC estime que Meta est susceptible de détenir une position dominante sur le marché français de la publicité en ligne sur les médias sociaux, et considère que Meta n’a pas défini de critères transparents, objectifs, non discriminatoires et proportionnées pour l’accès et le maintien des partenariats. Ainsi, en tant qu’opérateur dominant et « régulateur » du marché, l’approche de Meta est incompatible avec la responsabilité qui lui incombe.

Elle considère ainsi que les pratiques de Meta portent une atteinte grave et immédiate au secteur de la vérification publicitaire indépendante car elles fortifient davantage la position dominante de Meta, ce qui fait perdre des clients à Adloox, la société française qui a saisie l’ADLC de ce dossier, sans justification concurrentielle fondée sur la performance économique ou technologique.

« Le secteur de la publicité digitale est un secteur totalement verrouillé par des géants américains tels que Meta ou Google, qui imposent des conditions et des prix à leurs « partenaires » de façon totalement opaque et unilatérale. L’OIP a déjà identifié un certain nombre de problématiques qu’il convient d’adresser afin de rétablir l’équilibre d’un marché stratégique pour la France et l’Europe, avec des entreprises européennes très innovantes et vertueuses. Le projet de loi numérique qui devrait être présenté la semaine prochaine pourrait être un véhicule législatif très pertinent pour faire prospérer un certain nombre de pistes pour rééquilibrer le marché de la publicité digitale au profit de la concurrence et des éditeurs de presse »
souligne Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP
« Cela fait des années que l’OIP se bat pour que les standards des mesures conservatoires au niveau européen soient les mêmes que ceux en France, en retenant les critères d’une atteinte grave et immédiate à la concurrence. Encore une fois, l’ADLC démontre qu’il s’agit là d’un moyen très efficace d’interrompre une pratique jugée abusive, le temps d’attendre la décision au fond. Le temps est toujours l’allié de l’acteur monopolistique ; nous avons besoin au niveau européen d’outils juridiques qui permettent d’interrompre rapidement des pratiques abusives, pour protéger l’innovation européenne à l’image des moyens efficaces dont dispose et use l’ADLC française ! »
s’exclame Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

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