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L’OIP rappelle que Google reste le seul bénéficiaire des encarts spéciaux de comparaison de prix, causant un dommage concurrentiel grave

L’OIP rappelle que Google reste le seul bénéficiaire des encarts spéciaux de comparaison de prix, causant un dommage grave à la concurrence et aux consommateurs européens.

En réaction aux commentaires du Directeur Général de la DG COMP Johannes Laitenberg sur la mise en conformité de Google avec la décision de la Commission Européenne dans l’affaire Google Shopping, l’OIP souligne l’importance de cette décision et de sa mise en conformité.

En réaction aux commentaires du Directeur Général de la DG COMP Johannes Laitenberg sur la mise en conformité de Google avec la décision de la Commission Européenne dans l’affaire Google Shopping lors de la Conférence annuelle du ICN[1], l’Open Internet Project (OIP) souligne l’importance de cette décision et de sa mise en conformité, car il s’agit de précédents historiques pour le marché numérique Européen.

 Dans ce contexte, les membres de l’OIP rappllent que : 

  1. Aujourd’hui, 23 mois après la décision de la Commission Européenne, Google reste l’unique bénéficiaire des encarts spéciaux de comparaison de prix, puisque Google est le seul autorisé à compiler, diffuser et monétiser ces espaces, qui permettent de comparer les produits et les prix sur les pages de recherche naturelle. 
  2. En diffusant les encarts spéciaux de prix de Google en haut de toutes les pages de résultats pertinents, au-dessus des autres services de comparaison plus adéquats, Google continue à se préserver l’exclusivité du marché des services de comparaisons d’achat. Réserver les encarts spéciaux de comparaison de prix de Google à Google ne représente pas une égalité de traitement.
  3. Puisque les encarts spéciaux de comparaison de prix de Google ne représentent pas les meilleurs prix, les consommateurs européens surpayent des milliers de produits chaque jour. 
  4. En causant un préjudice grave à la concurrence et aux consommateurs européens, le comportement de Google n’est donc ni en conformité avec la décision de la Commission européenne, ni positif pour qui que ce soit à part Google lui-même. 

Veuillez trouver ici le lien vers l’étude Grant Thornton sur le cas européen de Google Shopping, et ici le lien vers la lettre ouverte adressée à la Commissaire Vestager signée par les principaux comparateurs de prix en ligne. 

 

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Contacts:

Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

Anaïs Strauss, Chargée de mission :+33757503010 – anais.strauss@openinternetproject.eu

26, rue de l’Université • 75007 Paris
+33 (0)1 53 45 91 91

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Elections européennes 2019 : Lettre ouverte aux candidats

Élections européennes 2019 : Lettre ouverte aux candidats.

Pour une modification urgente des conditions d’exercice des mesures conservatoires par la Commission Européenne

Depuis que Madame Vestager s’est emparée courageusement des problématiques concurrentielles, la Commission Européenne a imposé des amendes plus élevées que jamais aux entreprises du numérique qui abusaient de leur position dominante, mais après des années d’instruction. Ainsi, nous regrettons l’absence de solutions efficaces et rapides qui serviraient à limiter ces pratiques avant qu’il ne soit trop tard. Par conséquent, nous appelons les futurs décideurs européens à renforcer l’arsenal juridique permettant de combattre les abus de position dominante des grandes entreprises du numérique, qui entravent le développement de branches entières de l’économie numérique européenne. 

La problématique du temps, qui impose de raccourcir les délais des procédures en cours, est cruciale. Les monopoles abusent des procédures très longues, tandis que les entreprises européennes innovantes, ainsi que la concurrence au sein de l’Union Européenne, souffrent de telles pratiques qu’elles subissent durant toute la durée de l’instruction. Les procédures contradictoires sont exploitées abusivement par les grandes entreprises sur la durée, les transformant en feuilleton sans fin, pendant lequel la concurrence est dévastée.

L’utilisation de mesures conservatoires, qui permettent de suspendre les abus en quelques mois, est prévue dans la législation européenne, mais la mise en oeuvre de ces mesures est impossible. 

En effet, le Règlement (CE) n° 1/2003 du Conseil du 16 décembre 2002 relatif à la mise en œuvre des règles de concurrence prévues aux articles 81 et 82 du traité précise que “Dans les cas d’urgence justifiés par le fait qu’un préjudice grave et irréparablerisque d’être causé à la concurrence, la Commission, agissant d’office, peut, par voie de décision et sur la base d’un constat prima facie d’infraction, ordonner des mesures provisoires”.

Avec cette exigence de « préjudice grave et irréparable», les standards de mise en œuvre des mesures provisoires apparaissent trop élevés, de telle sorte que cette mesure, pourtant nécessaire, est inapplicable.  De fait, depuis 2003, elle n’a jamais été utilisée, alors même que les autorités nationales de concurrence à travers l’Union Européenne y ont fréquemment recours. Il faut pouvoir les mettre en oeuvre quand le préjudice est “grave et immédiat”.

Dans ce contexte, il est primordial que les mesures conservatoires deviennent utilisables au niveau européen, et que leurs conditions d’application concordent avec celles des autorités de concurrence nationales, qui aujourd’hui mettent en pratique ces mesures conservatoires.

Avec cette réforme, les entreprises du numériques européennes pourront être protégées de manière effiace, la Commission européenne étant en mesure d’interrompre en quelques mois une pratique abusive avant qu’il ne soit trop tard. 

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Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

Anaïs Strauss, Chargée de mission :+33757503010 – anais.strauss@openinternetproject.eu

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