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Google Analytics : l’OIP appelle l’État à accompagner la transition vers les solutions européennes

Google Analytics : l'OIP appelle l'État à accompagner la transition vers les solutions européennes.

L’Open Internet Project (OIP) accueille avec satisfaction l’exigence de la CNIL de cesser d’utiliser la solution de mesure d’audience Google Analytics en raison du transfert de données personnelles vers les États-Unis, et se félicite que des solutions alternatives européennes victimes d’abus de position dominante puissent ainsi gagner en visibilité et se développer.

L’argumentation juridique de la CNIL étant valable pour nombre d’autres outils numériques américains, l’association appelle les autorités publiques à saisir cette chance pour aider les responsables de traitement à identifier les solutions alternatives européennes, et à accompagner la transition vers des solutions souveraines respectueuses du droit européen.

La décision de la CNIL d’interdire l’utilisation de Google Analytics est une conséquence directe de l’arrêt « Schrems II » de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) du 16 juillet 2020. Il permet à l’autorité française de rappeler avec fermeté que dans l’espace numérique européen, il n’est pas optionnel de respecter le droit européen. La CNIL fait comprendre que ce droit est hélas constamment violé lorsque des acteurs exportent des données personnelles des Européens vers les USA en dépit de l’annulation du Privacy Shield, qui avait lui-même suivi l’annulation du Safe Harbor. Elle rappelle donc l’importance primordiale d’identifier, adopter et développer des alternatives européennes qui évitent de tels transferts illicites.

Comme l’ont rappelé plusieurs fois les autorités judiciaires, le régime juridique des États-Unis n’est pas suffisamment protecteur des droits des internautes européens et de la sécurité de leurs données. C’est la responsabilité de tous de protéger ces données. L’analyse implacable de la CNIL concernant l’utilisation de Google Analytics s’appliquera donc avec les mêmes effets pour toute une série d’outils et de services non-Européens utilisés le plus souvent sous l’effet de positions dominantes qui s’assoient sur des comportements illicites.

La décision de la CNIL d’obliger à utiliser d’autres solutions que Google Analytics, et à ne plus exporter de données personnelles vers les États-Unis, est donc une chance importante que les pouvoirs publics et les entrepreneurs européens doivent saisir ensemble pour adopter, promouvoir et construire les solutions qui renforcent l’autonomie stratégique européenne dans l’espace numérique. Ces solutions existent en matière d’analyse d’audience comme dans bien d’autres domaines technologiques, et d’autres solutions naîtront et se développeront. Les entrepreneurs font leur part, et l’État doit développer une stratégie active pour aider à l’émergence de ces solutions européennes et favoriser leur visibilité et leur adoption avec un plan d’accompagnement à la transition.

"Cette décision fondée sur une argumentation juridique incontestable doit nous conduire collectivement à offrir une meilleure écoute et visibilité aux solutions européennes d'ores et déjà existantes, qui souffrent de pratiques sans foi ni loi qui déséquilibrent totalement le marché. L'État ne peut pas manier que le bâton, et doit donc aussi aider les alternatives européennes à se faire connaître, et aider les entreprises à les adopter. L’OIP sollicitera les autorités publiques compétentes dans les prochaines semaines pour structurer ce plan d’accompagnement. »
Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général de l’OIP.
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Contacts:

Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

Anaïs Strauss, Chargée de mission :+33757503010 – anais.strauss@openinternetproject.eu

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L’Open Internet Project interpelle les candidats à l’élection présidentielle

L’Open Internet Project interpelle les candidats à l’élection présidentielle

A 60 jours du premier tour de l’élection présidentielle, l’Open Internet Project (OIP), association européenne d’organisations et d’industriels européens du numérique, interpelle tous les candidats à l’élection présidentielle sur les chantiers numériques qui doivent rapidement évoluer afin que les géants du net – pour la plupart étrangers – cessent d’abuser de leurs positions ultra-dominantes, et pour qu’émerge une véritable industrie souveraine du numérique.  

OIP interpelle les candidats présidentielle 2022

En effet, l’effet vicié de la surpuissance des GAFAM, qui ne respectent ni nos lois, ni nos institutions, et dont la place ne cesse de gagner en importance, tant dans notre économie, que dans notre vie démocratique et sociale, se révèle partout : évasion fiscale, financement de sites complotistes, captation de données personnelles et hautement stratégiques, pillage de notre patrimoine culturel, …

« L’accord sur le DMA est un progrès significatif, dont nous nous réjouissons. Grâce à ce nouveau règlement, les règles européennes encadrant les GAFAM seront beaucoup plus strictes, notamment avec la reconnaissance de la notion de gatekeeper, et permettront aux solutions alternatives européennes – souvent les toutes premières victimes des pratiques anticoncurrentielles – de se développer dans des conditions plus saines ! »
souligne Léonidas Kalogeropoulos
Délégué Général

L’OIP souhaite connaître la position des candidats sur les propositions suivantes :

  1. La commande publique doit avoir un effet structurant sur l’organisation de solutions alternatives aux GAFAM ;
  2. Les sanctions infligées doivent faire l’objet de publications judiciaires pendant 30 jours sur les sites internet des acteurs condamnés ;
  3. Possibilité d’interrompre l’accès au service condamné en cas de récidive ;
  4. Encadrement législatif pour que la part de marché de la publicité digitale et la part d’audience soient alignées ;
  5. Création d’un observatoire totalement indépendant du financement des sites complotistes et parasites ;
  6. Création d’un Ministère numérique de plein exercice et de commissions parlementaires permanentes dans les deux Assemblées ;
  7. Réforme du code des marchés publics pour que la gratuité des offres numérique ne permette plus d’échapper aux procédures de mise en concurrence ;
  8. Soutien des solutions européennes numériques par des fonds publics et privés avec un support diplomatique fort pour offrir et promouvoir ces solutions à tous les pays – les « non-alignés du numérique » – souhaitant opter pour des services respectueux des données et valeurs européennes.

 

→ Lire l’article paru le 9 février 2022

Contacts:

Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

Anaïs Strauss, Chargée de mission :+33757503010 – anais.strauss@openinternetproject.eu

26, rue de l’Université • 75007 Paris
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L’OIP interpelle les candidats à l’élection présidentielle afin qu’émerge une véritable industrie souveraine numérique en France et en Europe

L'OIP interpelle les candidats à l’élection présidentielle afin qu’émerge une véritable industrie souveraine numérique en France et en Europe.

A 60 jours du premier tour de l’élection présidentielle, l’Open Internet Project (OIP), association européenne d’organisations et d’industriels européens du numérique, interpelle tous les candidats à l’élection présidentielle sur les chantiers numériques qui doivent rapidement évoluer afin que les géants du net – pour la plupart étrangers – cessent d’abuser de leurs positions ultra-dominantes, et pour qu’émerge une véritable industrie souveraine du numérique.  

Lettre ouverte OIP candidats élections

En effet, l’effet vicié de la surpuissance des GAFAM, qui ne respectent ni nos lois, ni nos institutions, et dont la place ne cesse de gagner en importance, tant dans notre économie, que dans notre vie démocratique et sociale, se révèle partout : évasion fiscale, financement de sites complotistes, captation de données personnelles et hautement stratégiques, pillage de notre patrimoine culturel, …

« Face à une telle accumulation de comportements hautement condamnables, et une liste de sanctions certes longue mais sans aucun effet dissuasif, il est urgent de trouver d’autres ripostes réellement efficaces. Nous demandons aux candidats de se positionner clairement sur ces sujets cruciaux pour notre pays ! »
Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général.

L’OIP souhaite connaître la position des candidats sur les propositions suivantes :

  1. La commande publique doit avoir un effet structurant sur l’organisation de solutions alternatives aux GAFAM ;
  2. Les sanctions infligées doivent faire l’objet de publications judiciaires pendant 30 jours sur les sites internet des acteurs condamnés ;
  3. Possibilité d’interrompre l’accès au service condamné en cas de récidive ;
  4. Encadrement législatif pour que la part de marché de la publicité digitale et la part d’audience soient alignées ;
  5. Création d’un observatoire totalement indépendant du financement des sites complotistes et parasites ;
  6. Création d’un Ministère numérique de plein exercice et de commissions parlementaires permanentes dans les deux Assemblées ;
  7. Réforme du code des marchés publics pour que la gratuité des offres numérique ne permette plus d’échapper aux procédures de mise en concurrence ;
  8. Soutien des solutions européennes numériques par des fonds publics et privés avec un support diplomatique fort pour offrir et promouvoir ces solutions à tous les pays – les « non-alignés du numérique » – souhaitant opter pour des services respectueux des données et valeurs européennes.

→ Télécharger la lettre ouverte de l’OIP destinée à tous les candidats aux élections présidentielles (FR) 

→ Download the open letter from the OIP association to French presidential candidates (EN)

Lire le Communiqué de presse de l’OIP.

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Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

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L’OIP demande à la PFUE de défendre les intérêts des Européens

L'OIP demande à la PFUE de défendre les intérêts des Européens.

Alors que les entreprises numériques européennes proposent de véritables technologies souveraines et appellent de leurs vœux d’être mises en avant, défendues et promues, l’OIP découvre avec stupéfaction la surreprésentation de lobbyistes d’entreprises américaines à une conférence consacrée à la « construction de la souveraineté technologique de l’Europe à travers le développement de champions européens ».

PFUE

L’Open Internet Project (OIP) a pris connaissance avec grand étonnement et inquiétude du programme provisoire du séminaire intitulé « Construire la souveraineté numérique de l’Europe », organisé par la Présidence Française du Conseil de l’Union européenne les 7 et 8 février prochains.. Alors que les entreprises numériques européennes proposent de véritables technologies souveraines et appellent de leurs vœux d’être mises en avant, défendues et promues, l’OIP découvre avec stupéfaction la surreprésentation de lobbyistes d’entreprises américaines à une conférence consacrée à la « construction de la souveraineté technologique de l’Europe à travers le développement de champions européens ».

« Les représentants d’intérêts américains sont-ils les mieux placés pour développer et présenter ce que devrait être une souveraineté européenne ? »,
s’interroge Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général de l’OIP.

En tant qu’association européenne d’organisations et d’industriels européens du numérique, l’OIP rappelle que la souveraineté numérique ne peut pas se construire par l’importation de technologies et de services qui rendent notre économie et notre administration anormalement dépendantes d’acteurs extra-européens. L’OIP rappelle également que même s’il est important, le seul respect des valeurs européennes par les entreprises américaines ou asiatiques ne saurait en aucun cas constituer un critère de souveraineté. Enfin, elle rappelle que les abus de position dominante dont ces entreprises non-européennes sont coutumières, qui ne sont que bien trop légèrement et tardivement sanctionnées, expliquent en grande partie le manque apparent d’acteurs européens en capacité de rivaliser dans la compétition internationale.

L’OIP appelle donc le Conseil de l’Union européenne et sa présidence à développer une vision plus ambitieuse, plus européenne et active de la construction d’une véritable souveraineté numérique, et à la construire avec les Européens plutôt que contre eux. Elle espère que le programme définitif de ce séminaire en sera le reflet.

→ Télécharger le Communiqué de Presse de l’OIP.

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