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« Les pratiques de Google dans la publicité digitale représentent un pillage systématique des médias traditionnels »

« Les pratiques de Google dans la publicité digitale représentent un pillage systématique des médias traditionnels »

L’association européenne Open Internet Project (OIP) reconnait dans les poursuites engagées par le Département de la Justice américain à l’encontre de Google Alphabet, la mise en cause de pratiques systémiques que l’ADLC a déjà eu l’occasion de condamner à hauteur de 220 millions d’euros en 2021.

Selon la presse américaine, la procédure antitrust engagée par le Département de la Justice pourrait aboutir à une recommandation de démantèlement de Google et de sa maison mère Alphabet. L’Open Internet Project est convaincue de longue date que la concentration dans les mains de Google d’activités dominantes d’édition de plateformes de services (telles que l’e-mail ou la vidéo), de prestations publicitaires, d’édition du navigateur web, de moteur de recherche, de système d’exploitation mobile ou encore de distributeur d’applications mobiles ne peut en effet que conduire Google à abuser de cette confusion, au détriment d’une concurrence libre et non faussée.

La multiplicité des condamnations de Google le démontre. L’OIP estime donc qu’un démantèlement du groupe Alphabet et une scission des activités de Google en plusieurs entités juridiquement, économiquement et technologiquement indépendantes serait un remède efficace et nécessaire, à condition qu’un tel démantèlement soit accompagné par la mise en place de « remèdes algorithmiques », c’est-à-dire de remèdes interdisant aux nouvelles entités issues du démantèlement d’utiliser des algorithmes leur permettant de combiner leurs données à grande échelle.

Outre les concurrents de Google dans la publicité digitale, les victimes de ces pratiques sont les médias traditionnels qui voient s’échapper dans l’opacité de milliards de transactions seconde, les justes revenus auxquels ils ont droit de prétendre sur le marché de la publicité digitale.

Alors que les médias et « pure player » représentent 25% de la part d’audience sur internet, ils ne représentent guère que 10 à 15% de la part de marché de la publicité digitale, soit 800 millions à 1 milliard d’euros par an de manque à gagner pour les médias qui font vivre la culture et la démocratie en France.
« Récupérer ces ressources phénoménales pour assurer le financement des médias qui font vivre l’information représente un enjeu déterminant pour les prochains États généraux du droit à l’information réclamés par le Président de la République et annoncés par la Ministre de la Culture. Il est temps de mettre un terme au pillage systématique pratiqué à son profit par Google sur le marché de la publicité digitale »
déclare Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

Contacts:

Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

Anaïs Strauss, Chargée de mission :+33757503010 – anais.strauss@openinternetproject.eu

26, rue de l’Université • 75007 Paris
+33 (0)1 53 45 91 91

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L’OIP se félicite de l’ouverture d’une procédure formelle du Bundeskartellamt à l’encontre de Google concernant les conditions de traitement préférentiel de ses données 

L’OIP se félicite de l’ouverture d’une procédure formelle du Bundeskartellamt à l’encontre de Google concernant les conditions de traitement préférentiel de ses données

L’OIP se félicite de l’annonce par le Bundeskartellamt, l’autorité de la concurrence allemande, de la mise en œuvre d’une procédure formelle à l’encontre de Google et de sa maison-mère Alphabet.

Rejoignant les analyses de notre association et d’autorités de protection des données à travers l’Union européenne, le Bundeskartellamt estime que le groupe américain doit modifier la manière dont il collecte et croise les données personnelles des internautes à travers ses différents services, lui permettant de s’octroyer un avantage concurrentiel déloyal par rapport à ses concurrents.

Selon l’analyse du Bundeskartellamt, Google s’autorise actuellement à combiner des données issues de ses différents services, notamment à des fins de profilage publicitaire très fin ou pour élaborer des modèles qui améliorent la qualité de ses offres, y compris à travers les services Google Play intégrés dans de nombreuses applications pour appareils Android. 

Or, les conclusions préliminaires de l’autorité de la concurrence allemande montrent que Google n’offre pas aux utilisateurs européens un choix suffisant pour s’opposer en toutes connaissances de cause à un tel croisement des données. Google utilise ce vice du consentement pour obtenir des données que ses concurrents ne peuvent pas obtenir, et ainsi s’assurer que leurs produits ne soient pas concurrentiels. 

« Le respect en Europe des règles protectrices du RGPD est essentiel non seulement pour le droit à la protection des données des citoyens européens, mais aussi pour garantir un niveau équitable de concurrence entre tous les acteurs. Il faut interdire à des acteurs comme Google de venir en Europe sans en accepter les règles respectées scrupuleusement par les acteurs européens, et empêcher Google de tirer profit de la violation continue et répétée du droit européen »
déclare Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

L’OIP se réjouit que le Bundeskartellamt entende utiliser les pouvoirs coercitifs que lui confèrent la section 19a de la loi allemande sur la concurrence, pour interdire à Google de continuer des pratiques illicites au regard du droit allemand et européen. A l’échelle de l’Union européenne, le Digital Markets Act (DMA) doit également permettre à la Commission d’interdire ces pratiques dès lors qu’elles sont constatées.

« L'OIP appelle à ce que le DMA soit mis en œuvre le plus rapidement et efficacement possible. Nous devons lutter pour que les pratiques illicites et abusives qui entravent la concurrence et nuisent aux droits des consommateurs cessent dès qu'elles se produisent, ce qui passe à la fois par des mesures conservatoires et par une application sans concessions des dispositions du DMA »
réagit Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP

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Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

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