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L’OIP condamne l’annonce de Google qui veut faire payer ses concurrents pour être mis en avant comme moteur de recherche par défaut sur Android​

L’OIP condamne l’annonce de Google qui veut faire payer ses concurrents pour être mis en avant comme moteur de recherche par défaut sur Android.

L’association Open Internet Project (OIP), plaignante formelle dans l’affaire Android, condamne les récentes annonces de Google, voulant mettre aux enchères la place de moteur de recherche par défaut sur Android.

L’association Open Internet Project (OIP), plaignante formelle dans l’affaire Android, condamne les récentes annonces de Google, voulant mettre aux enchères la place de moteur de recherche par défaut sur Android, obligeant ainsi leurs concurrents à faire une offre payante pour être mis en avant sur les smartphones et tablettes Android. 

En juillet 2018, la Commission européenne a infligé une amende de 4,3 milliards d’euros à Google pour avoir abusé de sa position dominante sur le système d’exploitation Android en pré-installant Google Search comme moteur de recherche par défaut. La Commission a obligé Google à mettre un terme à cette vente liée illégale d’Android et de Google Search en permettant aux utilisateurs de choisir des moteurs de recherche tiers.  Compte tenu de l’obligation de Google de mettre fin à l’abus, l’OIP condamne le fait que Google s’attend désormais à ce que ses concurrents paient pour être trouvables et sélectionnables par les utilisateurs, car cela ne fait qu’échanger un comportement abusif contre un autre et continue ainsi à priver les consommateurs d’un choix réel et à fausser la concurrence. 

Le groupe d’experts de la Commission européenne sur les marchés numériques a indiqué de manière convaincante que lorsque, comme dans l’affaire Android, « l’autoréférencement a permis à la filiale d’une plate-forme d’améliorer sensiblement sa position sur le marché par rapport à ses concurrents, (…) les mesures correctives pourraient inclure un élément de substitution. Afin de permettre à des concurrents autrefois désavantagés de reprendre des forces, il peut être nécessaire, par exemple, de compenser leur visibilité réduite ou leur manque d’accès aux données dans le passé. »[1]Le mécanisme proposé par Google fait le contraire. Au lieu de rétablir la concurrence et d’uniformiser les règles du jeu, le système d’enchères proposé oblige les services de recherche concurrents à offrir une grande partie de leur chiffre d’affaires à Google, alors que Google Search bénéficie d’une pré-installation gratuite depuis de nombreuses années et que tout paiement futur ne serait qu’une comptabilité interne de Google « d’une poche à une autre ». Un mécanisme qui s’attend à ce que les concurrents paient pour être traités équitablement n’améliore pas la situation pour qui que ce soit d’autre que Google, et encore moins pour réparer le grave préjudice causé à la concurrence par l’abus de position dominante identifié.

Dans ce contexte, l’OIP rappelle que les entreprises numériques européennes, porteuses d’innovations, apportent le pluralisme et la liberté de choix aux 500 millions de consommateurs européens, et que toute tentative de restreindre cette liberté doit être traitée rapidement et efficacement.

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L’OIP rappelle que Google reste le seul bénéficiaire des encarts spéciaux de comparaison de prix, causant un dommage concurrentiel grave

L’OIP rappelle que Google reste le seul bénéficiaire des encarts spéciaux de comparaison de prix, causant un dommage grave à la concurrence et aux consommateurs européens.

En réaction aux commentaires du Directeur Général de la DG COMP Johannes Laitenberg sur la mise en conformité de Google avec la décision de la Commission Européenne dans l’affaire Google Shopping, l’OIP souligne l’importance de cette décision et de sa mise en conformité.

En réaction aux commentaires du Directeur Général de la DG COMP Johannes Laitenberg sur la mise en conformité de Google avec la décision de la Commission Européenne dans l’affaire Google Shopping lors de la Conférence annuelle du ICN[1], l’Open Internet Project (OIP) souligne l’importance de cette décision et de sa mise en conformité, car il s’agit de précédents historiques pour le marché numérique Européen.

 Dans ce contexte, les membres de l’OIP rappllent que : 

  1. Aujourd’hui, 23 mois après la décision de la Commission Européenne, Google reste l’unique bénéficiaire des encarts spéciaux de comparaison de prix, puisque Google est le seul autorisé à compiler, diffuser et monétiser ces espaces, qui permettent de comparer les produits et les prix sur les pages de recherche naturelle. 
  2. En diffusant les encarts spéciaux de prix de Google en haut de toutes les pages de résultats pertinents, au-dessus des autres services de comparaison plus adéquats, Google continue à se préserver l’exclusivité du marché des services de comparaisons d’achat. Réserver les encarts spéciaux de comparaison de prix de Google à Google ne représente pas une égalité de traitement.
  3. Puisque les encarts spéciaux de comparaison de prix de Google ne représentent pas les meilleurs prix, les consommateurs européens surpayent des milliers de produits chaque jour. 
  4. En causant un préjudice grave à la concurrence et aux consommateurs européens, le comportement de Google n’est donc ni en conformité avec la décision de la Commission européenne, ni positif pour qui que ce soit à part Google lui-même. 

Veuillez trouver ici le lien vers l’étude Grant Thornton sur le cas européen de Google Shopping, et ici le lien vers la lettre ouverte adressée à la Commissaire Vestager signée par les principaux comparateurs de prix en ligne. 

 

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Elections européennes 2019 : Lettre ouverte aux candidats

Élections européennes 2019 : Lettre ouverte aux candidats.

Pour une modification urgente des conditions d’exercice des mesures conservatoires par la Commission Européenne

Depuis que Madame Vestager s’est emparée courageusement des problématiques concurrentielles, la Commission Européenne a imposé des amendes plus élevées que jamais aux entreprises du numérique qui abusaient de leur position dominante, mais après des années d’instruction. Ainsi, nous regrettons l’absence de solutions efficaces et rapides qui serviraient à limiter ces pratiques avant qu’il ne soit trop tard. Par conséquent, nous appelons les futurs décideurs européens à renforcer l’arsenal juridique permettant de combattre les abus de position dominante des grandes entreprises du numérique, qui entravent le développement de branches entières de l’économie numérique européenne. 

La problématique du temps, qui impose de raccourcir les délais des procédures en cours, est cruciale. Les monopoles abusent des procédures très longues, tandis que les entreprises européennes innovantes, ainsi que la concurrence au sein de l’Union Européenne, souffrent de telles pratiques qu’elles subissent durant toute la durée de l’instruction. Les procédures contradictoires sont exploitées abusivement par les grandes entreprises sur la durée, les transformant en feuilleton sans fin, pendant lequel la concurrence est dévastée.

L’utilisation de mesures conservatoires, qui permettent de suspendre les abus en quelques mois, est prévue dans la législation européenne, mais la mise en oeuvre de ces mesures est impossible. 

En effet, le Règlement (CE) n° 1/2003 du Conseil du 16 décembre 2002 relatif à la mise en œuvre des règles de concurrence prévues aux articles 81 et 82 du traité précise que “Dans les cas d’urgence justifiés par le fait qu’un préjudice grave et irréparablerisque d’être causé à la concurrence, la Commission, agissant d’office, peut, par voie de décision et sur la base d’un constat prima facie d’infraction, ordonner des mesures provisoires”.

Avec cette exigence de « préjudice grave et irréparable», les standards de mise en œuvre des mesures provisoires apparaissent trop élevés, de telle sorte que cette mesure, pourtant nécessaire, est inapplicable.  De fait, depuis 2003, elle n’a jamais été utilisée, alors même que les autorités nationales de concurrence à travers l’Union Européenne y ont fréquemment recours. Il faut pouvoir les mettre en oeuvre quand le préjudice est “grave et immédiat”.

Dans ce contexte, il est primordial que les mesures conservatoires deviennent utilisables au niveau européen, et que leurs conditions d’application concordent avec celles des autorités de concurrence nationales, qui aujourd’hui mettent en pratique ces mesures conservatoires.

Avec cette réforme, les entreprises du numériques européennes pourront être protégées de manière effiace, la Commission européenne étant en mesure d’interrompre en quelques mois une pratique abusive avant qu’il ne soit trop tard. 

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L’OIP se félicite de la « décision Android » de la Commission Européenne contre Google

L’OIP se félicite de la « décision Android » de la Commission Européenne contre Google.

L’OIP, plaignant dans l’enquête Android depuis Mars 2017, se félicite de la décision prise aujourd’hui par la Commission Européenne à l’encontre d’Alphabet/Google, sanctionnant les pratiques abusives de la firme américaine concernant sont Système d’exploitation mobile Android.

Aujourd’hui, la Commission Européenne a formellement proscrit certaines obligations contractuelles envers les opérateurs de terminaux mobiles. Google a particulièrement abusé de sa position dominante en (i) liant Android au moteur de recherche et aux applications Google, (ii) via des conditions de paiement sur une pré-installation exclusive du moteur de recherche Google, (iii) en empêchant le développement et la distribution de systèmes d’exploitation alternatifs Android. Google a désormais l’obligation d’arrêter ces trois pratiques sous 90 jours et de ne pas récidiver. Cela vient s’ajouter à l’amende record de EUR 4,34 milliards infligée en plus de la décision d’aujourd’hui. L’OIP se félicite de la détermination et du dynamisme de Mme Margrethe Vestager, Commissaire Européen pour la concurrence depuis sa prise en main des dossiers Google en Novembre 2014.

L’OIP a toujours été aux avant-postes des initiatives ayant pour but de rétablir des règles du jeu justes et équitables pour les entreprises du net. Compte tenu de ce contexte, l’OIP apprécie le verdict jugeant illégal de la part de Google – étant en position dominante sur tous les marchés importants – d’imposer des restrictions contractuelles aux fabricants de Smartphones et de tablettes Android. Ces restrictions ont rendu impossible la commercialisation d’appareils « non- Google », ainsi que le choix des applications les plus adaptées pour leurs téléphones. En conséquence, cela a entravé la concurrence des développeurs d’applications et de services en ligne les empêchant d’atteindre leur audience et a réduit le choix pour les consommateurs.

« Nous sommes très satisfaits du fait que la Commission Européenne ait compris comment Google utilise la position dominante du système d’exploitation Android pour entraver la concurrence sur diverses marchés. La décision d’aujourd’hui confirme l’idée que l’Union Européenne ne tolérera désormais plus ce genre de situation où les consommateurs Européens sont incités à utiliser les services d’une entreprise dominante parce que cette entreprise s’assure que des services équivalents ne leur soient pas proposés par un concurrent dans des conditions loyales et équitables. Nous attendons maintenant de la part des responsables de Google qu’ils se plient pleinement à la décision de la Commission « , souligne Eric Léandri, President of the OIP.

 

 

 

"Nous sommes très satisfaits du fait que la Commission Européenne ait compris comment Google utilise la position dominante du système d’exploitation Android pour entraver la concurrence sur diverses marchés. La décision d’aujourd’hui confirme l’idée que l’Union Européenne ne tolérera désormais plus ce genre de situation où les consommateurs Européens sont incités à utiliser les services d’une entreprise dominante parce que cette entreprise s’assure que des services équivalents ne leur soient pas proposés par un concurrent dans des conditions loyales et équitables. Nous attendons maintenant de la part des responsables de Google qu’ils se plient pleinement à la décision de la Commission ".
Eric Léandri, President de l'Open Internet Project
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L’OIP appelle à un traitement juste et équitable des entreprises du numérique

L'OIP appelle à un traitement juste et équitable des entreprises du numérique ainsi qu'à l'utilisation d'outils efficaces contre les abus des monopoles.

L’association Open Internet Project (OIP) a tenu une conférence à Bruxelles autour du sujet “In the aftermath of the Google Search (Comparison Shopping) decision: Fair and equal treatment of digital businesses”.

Le 15 Mai 2018, l’association Open Internet Project (OIP) a tenu une conférence à Bruxelles autour du sujet “In the aftermath of the Google Search (Comparison Shopping) decision: Fair and equal treatment of digital businesses”, en présence des Députés européens Dr. Andres Schwab, coordinateur EPP à la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, et M. Ramon Tremosa i Balcells, coordinateur ALDE à la Commission des affaires économiques et monétaires.

En introduction, Prof. Dr. Thomas Höppner, conseiller juridique de l’OIP, a souligné que bien qu’elle représente un tournant dans la mise en vigueur des règles sur la concurrence, la décision d’interdiction de la Commission Européenne concernant Google Shopping n’a pas permis d’atteindre les objectifs espérés de traitement juste et équitable des entreprises numériques. S’appuyant sur des enquêtes en cours ainsi que sur de nouveaux exemples de pratiques anticoncurrentielles, il a expliqué la stratégie générale des entreprises dominant le marché numérique et la nécessité de réformer le cadre réglementaire.

Les acteurs européens du numérique, victimes d’abus de position dominante, ont exposé les nouvelles pratiques commerciales auxquelles ils sont confrontés, ainsi que les solutions qui pourraient être envisagées. Les Députés européens ont exprimé un soutien univoque au combat mené par l’OIP contre les pratiques anticoncurrentielles au sein de l’économie numérique européenne et le besoin de trouver des outils efficaces contre toute forme d’abus de position dominante.

  1. Qwant a présenté les barrières à l’entrée imposées par Google sur le marché des recherches en ligne sur mobile en utilisant Android, son système d’exploitation mobile, pour imposer Google comme moteur de recherche par défaut;
  2. Le GNI a mis en lumière les problèmes de concurrence dans le secteur hôtelier, en particulier les problèmes liés au brandjacking et aux plateformes d’intermédiation dominantes;
  3. Le CEPIC a attiré l’attention sur le mal causé par Google Image aux fournisseurs d’image;
  4. Le Journal du Net a illustré les problèmes de concurrence résultant de l’usage croissant par Google des « snippets », en fournissant directement la réponse.

Foundem a expliqué pourquoi le système de remèdes proposé par Google, qui est basé sur des enchères, ne se conforme pas aux standards d’équité de traitement requis par la Commission dans sa décision d’interdiction.

Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général de l’OIP, a salué la détermination et le courage de la Commissaire Vestager, mais a rappelé que les membres de l’OIP constatent avec regret que les pratiques anticoncurrentielles de Google continuent, non seulement dans le domaine des services des recherches spécialisées mais aussi dans d’autres secteurs.

Dans ce contexte, l’OIP réitère son appel pour une réforme des règles de procédure de l’UE pour qu’elle puisse imposer des mesures conservatoires dans le cadre de procédures concurrentielles3.

Typiquement, les marchés du numérique évoluent si rapidement, que “le gagnant emporte tout”. Cela signifie que lorsqu’un marché a “basculé” vers un acteur, toute intervention par les autorités de régulation de la concurrence arrive trop tard. Afin d’éviter que les entreprises dominantes profitent des longs délais de procédure pour capter des nouveaux marchés, il est essentiel que les autorités européennes puissent intervenir rapidement contre tout comportement anticoncurrentiel.

Compte tenu de ce contexte, la conférence s’est clôturée en faisant appel aux Députés européens Dr. Andreas Schwab et M. Ramon Tremosa i Balcells’ pour soutenir une réforme visant à réduire le seuil nécessaire pour imposer des mesures conservatoires, afin d’armer la Commission Européenne d’un outil efficace contre les abus de position dominante.

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