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L’OIP se félicite de la décision de l’ADLC qui prononce des mesures conservatoires à l’encontre de Meta

L’OIP se félicite de la décision de l’ADLC qui prononce des mesures conservatoires à l’encontre de Meta

L’association européenne Open Internet Project (OIP) se félicite de la décision de l’Autorité de la Concurrence de prononcer des mesures conservatoires à l’encontre de Meta pour ses pratiques qui sont de nature à constituer un abus de position dominante dans le secteur de la vérification publicitaire, dans l’attente d’une décision au fond.

L’ADLC estime que Meta est susceptible de détenir une position dominante sur le marché français de la publicité en ligne sur les médias sociaux, et considère que Meta n’a pas défini de critères transparents, objectifs, non discriminatoires et proportionnées pour l’accès et le maintien des partenariats. Ainsi, en tant qu’opérateur dominant et « régulateur » du marché, l’approche de Meta est incompatible avec la responsabilité qui lui incombe.

Elle considère ainsi que les pratiques de Meta portent une atteinte grave et immédiate au secteur de la vérification publicitaire indépendante car elles fortifient davantage la position dominante de Meta, ce qui fait perdre des clients à Adloox, la société française qui a saisie l’ADLC de ce dossier, sans justification concurrentielle fondée sur la performance économique ou technologique.

« Le secteur de la publicité digitale est un secteur totalement verrouillé par des géants américains tels que Meta ou Google, qui imposent des conditions et des prix à leurs « partenaires » de façon totalement opaque et unilatérale. L’OIP a déjà identifié un certain nombre de problématiques qu’il convient d’adresser afin de rétablir l’équilibre d’un marché stratégique pour la France et l’Europe, avec des entreprises européennes très innovantes et vertueuses. Le projet de loi numérique qui devrait être présenté la semaine prochaine pourrait être un véhicule législatif très pertinent pour faire prospérer un certain nombre de pistes pour rééquilibrer le marché de la publicité digitale au profit de la concurrence et des éditeurs de presse »
souligne Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP
« Cela fait des années que l’OIP se bat pour que les standards des mesures conservatoires au niveau européen soient les mêmes que ceux en France, en retenant les critères d’une atteinte grave et immédiate à la concurrence. Encore une fois, l’ADLC démontre qu’il s’agit là d’un moyen très efficace d’interrompre une pratique jugée abusive, le temps d’attendre la décision au fond. Le temps est toujours l’allié de l’acteur monopolistique ; nous avons besoin au niveau européen d’outils juridiques qui permettent d’interrompre rapidement des pratiques abusives, pour protéger l’innovation européenne à l’image des moyens efficaces dont dispose et use l’ADLC française ! »
s’exclame Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

Contacts:

Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

Anaïs Strauss, Chargée de mission :+33757503010 – anais.strauss@openinternetproject.eu

26, rue de l’Université • 75007 Paris
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Bienvenue à Captain Data, qui vient de rejoindre l’OIP !

Bienvenue à Captain Data, qui vient de rejoindre l’OIP !

L’association européenne Open Internet Project (OIP) est fière d’annoncer l’adhésion de Captain Data et souhaite la bienvenue à l’ensemble des équipes de cette start-up française !

L’OIP ne cesse de s’élargir, en fédérant tous les acteurs européens du digital qui partagent une vision commune, celle de la souveraineté numérique et du respect des règles concurrentielles. Avec Captain Data, plateforme de no-code permettant d’automatiser la récupération de données externes, c’est un nouveau membre de la communauté tech qui rejoint les batailles menées par l’OIP.

Captain Data est une start-up française née en 2018 dont la plateforme no-code conçue pour les équipes opérationnelles permet de créer et d’enrichir des bases de données à partir de sources web (web scraping). En tant qu’acteur direct du web scraping, Captain Data s’est installé au cœur des transformations et de l’utilisation de la web data et ambitionne, à ce titre, un libre accès de cette dernière pour le plus grand nombre. Dans ce contexte, Captain Data s’inscrit parfaitement dans l’idéal de l’OIP qui est d’œuvrer pour la neutralité d’Internet hors du diktat imposé par un nombre limité d’acteurs du numérique. C’est donc avec un enthousiasme particulier que Captain Data est heureux de rejoindre la famille de l’OIP.

« Cela fait plusieurs années que je suis avec attention les activités de Captain Data, c’est une start-up française qui souhaite s'inscrire dans les batailles menées par l'OIP. Nous sommes très heureux que notre campagne d’adhésion trouve un écho si favorable auprès des acteurs dynamiques de la tech européenne. Notre force est de rassembler tout l’écosystème, ce qui nous permet de pouvoir nous exprimer d’une seule voix. Bienvenue à Captain Data ! »
affirme Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP
« Captain Data partage totalement les combats de l’OIP. En tant que start-up, Captain Data est particulièrement attentive à ce que les jeunes acteurs de la tech puissent se faire une place dans un environnement concurrentiel loyal, où l’innovation, l’ingéniosité et la qualité du service prévalent sur les abus de position dominante. Nous sommes ravis de mener ce combat aux côtés des membres de l’OIP ! »
confie Guillaume Odier
CEO et cofondateur de Captain Data

L’ensemble des membres de l’OIP souhaitent la bienvenue à Captain Data !

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L’OIP salue le renforcement des exigences de souveraineté numérique adopté par l’Assemblée nationale dans le cadre des discussions du Projet de loi relatif aux Jeux Olympiques 2024

L’OIP salue le renforcement des exigences de souveraineté numérique adopté par l’Assemblée nationale dans le cadre des discussions du Projet de loi relatif aux Jeux Olympiques 2024

L’association Open Internet Project (OIP) a pris connaissance avec satisfaction de l’adoption par l’Assemblée nationale ce jeudi 23 mars d’un amendement transpartisan, visant à renforcer la sécurité des données et la souveraineté numérique française et européenne, dans la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Cet amendement signé par des élus de trois groupes politiques différents demande que le traitement des images issues des systèmes de vidéoprotection ne puisse pas être confié à une entreprise qui ne répondrait pas aux critères d’immunité aux lois extra-européennes, mis au point par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) dans le cadre de son référentiel SecNumCloud. Cette exigence renforcera la nécessaire confiance dans les systèmes de sécurité mis en œuvre lors de cet événement de portée mondiale.

Par ce vote, l’Assemblée nationale confirme que le législateur peut défendre la sécurité et la confidentialité des données des Français et des Européens face aux lois à portée extraterritoriale, en particulier américaines, qui visent au contraire à les fragiliser. A cette occasion, l’OIP souhaite saluer le rôle moteur des ministres Bruno Le Maire et Jean-Noël Barrot qui, sous l’impulsion du Président de la République, ont fait de la promotion de la souveraineté numérique française et européenne un axe important de la réindustrialisation de notre pays. Elle souhaite que ce cap soit maintenu et amplifié pour, notamment, rétablir une nécessaire équité avec les acteurs internationaux qui ne respectent pas les lois européennes.

« Nous le savons depuis longtemps, un grand nombre d’acteurs américains de la tech appliquent uniquement leurs propres lois, qui font peu de cas des règles et de l’écosystème européens. Face à leurs abus répétés et avérés, nous devons consolider tous les moyens nécessaires pour renforcer la souveraineté numérique européenne et protéger nos entreprises, nos concitoyens et nos données ! »
déclare Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

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L’OIP est très heureuse d’annoncer l’adhésion 

L’OIP est très heureuse d’annoncer l’adhésion de Cloud Temple !

L’association européenne (OIP) est heureuse d’annoncer l’adhésion de Cloud Temple.

L’année dernière, l’association a réussi à fédérer de nombreux acteurs français et européens du cloud, poursuivant comme objectif commun de rassembler l’ensemble des entreprises qui constituent la chaîne de valeur cloud en France et en Europe. L’adhésion de Cloud Temple constitue ainsi un maillon supplémentaire au sein de l’OIP, dont les membres se félicitent.

Depuis près de 20 ans, la mission de Cloud Temple est de garantir la confiance numérique en plaçant la sécurité et la souveraineté au cœur du système d’information des industriels et des acteurs publics. Pour cela, Cloud Temple accompagne sur le long terme la transformation numérique de ses clients, et leur fournit un environnement cloud à l’état de l’art qui répond aux plus hauts standards de sécurité et de souveraineté. Sa plateforme de cloud souverain est d’ailleurs détentrice de la qualification SecNumCloud et de la certification HDS.

« Nous sommes ravis de voir que l’écosystème du cloud se rassemble au sein de l’OIP, je suis très content de compter Cloud Temple parmi nous ! Le cloud souverain est en cours de structuration en France, c’est pourquoi l’OIP se fixe pour objectif de permettre aux acteurs du secteur de définir leurs priorités stratégiques, en apportant de l’expertise et une connaissance pointue sur une panoplie de problématiques et pratiques anticoncurrentielles, que nous dénonçons avec les autres membres de l’OIP. Le marché du Cloud est un marché stratégique ; la France dispose d’une expertise pointue, et il est impératif de se battre afin que le marché ne soit pas préempté par les acteurs américains, en particulier avec des pratiques assimilables à du dumping ! »
souligne Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l’OIP
« Dans un contexte géopolitique et économique incertain, la souveraineté des infrastructures numériques est au cœur des enjeux des pouvoirs publics comme des entreprises. Elle est une condition sine qua non de l’autonomie stratégique de l’économie française, et le premier rempart contre la montée des cybermenaces. C’est la raison pour laquelle nous sommes convaincus de l’importance de bâtir l’écosystème du numérique de confiance, pour avancer de manière synchronisée et accélérer la réindustrialisation du secteur. En rejoignant l’OIP, Cloud Temple renforce sa capacité à apporter une pierre au grand édifice de la souveraineté économique et industrielle française »
déclare Sébastien Lescop
Directeur général de Cloud Temple

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« Les pratiques de Google dans la publicité digitale représentent un pillage systématique des médias traditionnels »

« Les pratiques de Google dans la publicité digitale représentent un pillage systématique des médias traditionnels »

L’association européenne Open Internet Project (OIP) reconnait dans les poursuites engagées par le Département de la Justice américain à l’encontre de Google Alphabet, la mise en cause de pratiques systémiques que l’ADLC a déjà eu l’occasion de condamner à hauteur de 220 millions d’euros en 2021.

Selon la presse américaine, la procédure antitrust engagée par le Département de la Justice pourrait aboutir à une recommandation de démantèlement de Google et de sa maison mère Alphabet. L’Open Internet Project est convaincue de longue date que la concentration dans les mains de Google d’activités dominantes d’édition de plateformes de services (telles que l’e-mail ou la vidéo), de prestations publicitaires, d’édition du navigateur web, de moteur de recherche, de système d’exploitation mobile ou encore de distributeur d’applications mobiles ne peut en effet que conduire Google à abuser de cette confusion, au détriment d’une concurrence libre et non faussée.

La multiplicité des condamnations de Google le démontre. L’OIP estime donc qu’un démantèlement du groupe Alphabet et une scission des activités de Google en plusieurs entités juridiquement, économiquement et technologiquement indépendantes serait un remède efficace et nécessaire, à condition qu’un tel démantèlement soit accompagné par la mise en place de « remèdes algorithmiques », c’est-à-dire de remèdes interdisant aux nouvelles entités issues du démantèlement d’utiliser des algorithmes leur permettant de combiner leurs données à grande échelle.

Outre les concurrents de Google dans la publicité digitale, les victimes de ces pratiques sont les médias traditionnels qui voient s’échapper dans l’opacité de milliards de transactions seconde, les justes revenus auxquels ils ont droit de prétendre sur le marché de la publicité digitale.

Alors que les médias et « pure player » représentent 25% de la part d’audience sur internet, ils ne représentent guère que 10 à 15% de la part de marché de la publicité digitale, soit 800 millions à 1 milliard d’euros par an de manque à gagner pour les médias qui font vivre la culture et la démocratie en France.
« Récupérer ces ressources phénoménales pour assurer le financement des médias qui font vivre l’information représente un enjeu déterminant pour les prochains États généraux du droit à l’information réclamés par le Président de la République et annoncés par la Ministre de la Culture. Il est temps de mettre un terme au pillage systématique pratiqué à son profit par Google sur le marché de la publicité digitale »
déclare Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

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L’OIP se félicite de l’ouverture d’une procédure formelle du Bundeskartellamt à l’encontre de Google concernant les conditions de traitement préférentiel de ses données 

L’OIP se félicite de l’ouverture d’une procédure formelle du Bundeskartellamt à l’encontre de Google concernant les conditions de traitement préférentiel de ses données

L’OIP se félicite de l’annonce par le Bundeskartellamt, l’autorité de la concurrence allemande, de la mise en œuvre d’une procédure formelle à l’encontre de Google et de sa maison-mère Alphabet.

Rejoignant les analyses de notre association et d’autorités de protection des données à travers l’Union européenne, le Bundeskartellamt estime que le groupe américain doit modifier la manière dont il collecte et croise les données personnelles des internautes à travers ses différents services, lui permettant de s’octroyer un avantage concurrentiel déloyal par rapport à ses concurrents.

Selon l’analyse du Bundeskartellamt, Google s’autorise actuellement à combiner des données issues de ses différents services, notamment à des fins de profilage publicitaire très fin ou pour élaborer des modèles qui améliorent la qualité de ses offres, y compris à travers les services Google Play intégrés dans de nombreuses applications pour appareils Android. 

Or, les conclusions préliminaires de l’autorité de la concurrence allemande montrent que Google n’offre pas aux utilisateurs européens un choix suffisant pour s’opposer en toutes connaissances de cause à un tel croisement des données. Google utilise ce vice du consentement pour obtenir des données que ses concurrents ne peuvent pas obtenir, et ainsi s’assurer que leurs produits ne soient pas concurrentiels. 

« Le respect en Europe des règles protectrices du RGPD est essentiel non seulement pour le droit à la protection des données des citoyens européens, mais aussi pour garantir un niveau équitable de concurrence entre tous les acteurs. Il faut interdire à des acteurs comme Google de venir en Europe sans en accepter les règles respectées scrupuleusement par les acteurs européens, et empêcher Google de tirer profit de la violation continue et répétée du droit européen »
déclare Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

L’OIP se réjouit que le Bundeskartellamt entende utiliser les pouvoirs coercitifs que lui confèrent la section 19a de la loi allemande sur la concurrence, pour interdire à Google de continuer des pratiques illicites au regard du droit allemand et européen. A l’échelle de l’Union européenne, le Digital Markets Act (DMA) doit également permettre à la Commission d’interdire ces pratiques dès lors qu’elles sont constatées.

« L'OIP appelle à ce que le DMA soit mis en œuvre le plus rapidement et efficacement possible. Nous devons lutter pour que les pratiques illicites et abusives qui entravent la concurrence et nuisent aux droits des consommateurs cessent dès qu'elles se produisent, ce qui passe à la fois par des mesures conservatoires et par une application sans concessions des dispositions du DMA »
réagit Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP

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 « Egress fees », ou frais de sortie sur le marché Cloud : Un outil puissant de verrouillage  

« Egress fees », ou frais de sortie sur le marché Cloud : Un outil puissant de verrouillage

Une étude de marché de l’Autorité néerlandaise des consommateurs et des marchés (ACM) a montré qu’il était particulièrement compliqué pour les utilisateurs de passer d’un service cloud à un autre, ou alors de combiner des services cloud de différents fournisseurs, en raison de frais de sortie particulièrement élevés imposés par les leaders du marché. Ces coûts excessifs pour le consommateur représentent un obstacle important à l’émergence d’une concurrence saine et équitable, et par conséquent à l’innovation d’un marché en constante évolution.

Les services cloud permettent aux entreprises et aux organisations d’utiliser des services informatiques technologiques de haute qualité (tels que la capacité de stockage externe et la puissance de calcul) sans être obligées d’investir dans des équipements et des logiciels de pointe.  Les fournisseurs de cloud jouent donc un rôle clé dans la numérisation des métiers, où le traitement, la collecte, la sauvegarde, et l’analyse des données sont aujourd’hui prépondérants. 

Pour les utilisateurs de ces services, un certain nombre de coûts associés au traitement et à la gestion de leurs données sont à prévoir et doivent pouvoir être prédictibles. En revanche, des coûts supplémentaires sont souvent imposés par les acteurs dominants, en particulier les « egress fees », ou frais de sortie, sans véritable justification technique et économique.    

Que sont les « egress fees » ?

Les « frais de sortie » représentent les charges facturées par un fournisseur cloud à un client qui souhaite en extraire ses données, en vue de les transférer chez un autre fournisseur, de les traiter « on-premise » ou pour utiliser simultanément plusieurs fournisseurs (multicloud). Ces frais s’appliquent dès lors qu’il y a transfert de données hors du réseau du fournisseur cloud d’origine, que ce soit :    

– Vers internet (pour un transfert complet vers un autre fournisseur cloud)

– Entre zones géographiques (« régions », y compris lorsque les données restent chez le même fournisseur) ou au sein d’une même zone géographique

– Entre les fournisseurs (dans une logique multicloud)    

Quelles conséquences pour les utilisateurs ?

Ainsi, les clients sont tenus de supporter les éventuels frais de sortie facturés par leur ancien fournisseur, dont les coûts peuvent  souvent être démesurés.      

L’étude réalisée par l’ACM[1] permet de constater que les deux plus grands fournisseurs de services cloud (Microsoft Azure et Amazon Web Services) détiennent chacun une part estimée entre 35 et 40% du marché – voire davantage, en fonction des verticales considérées. Dans cet environnement économique dominé par deux géants américains, il est difficile pour les autres acteurs du marché de trouver leur place et de se développer dans des conditions de concurrence équitables.

En outre, pour les utilisateurs de services de cloud,  le manque de prédictibilité des coûts de sortie à un moment T constitue un frein supplémentaire à la libre circulation des données.  En effet, ceux-ci restent très abstraits pour le client, qui ne peut connaître au moment de la souscription du contrat le volume de données qu’il hébergera chez le fournisseur cloud choisi et la fréquence de leur transmission. Le montant des frais dont il devra s’acquitter lors d’un changement de fournisseur ou d’une application multicloud est donc largement imprévisible et dissuade toute migration des données. Pourtant, rien techniquement et commercialement ne justifie de facturer séparément le transfert des données plutôt que d’intégrer les coûts marginaux liés à ces transferts sur le seul stockage des données.      

Cette situation devient d’autant plus problématique dans la mesure où la tarification jugée excessive des frais de sortie de services cloud aggrave le déséquilibre du marché. En effet, grâce à ce système rendant dissuasive toute circulation de données, les géants américains peuvent renforcer leurs positions dominantes et verrouiller le choix de leur clientèle : c’est l’effet « lock-in ».

Au-delà de cette dimension de coûts excessifs liée à la question de transfert de données, des difficultés d’ordre technique peuvent apparaître. Elles concernent par exemple l’interopérabilité des données, la portabilité des données, voire un décalage normatif entre pays.

L’offre du secteur des services cloud en Europe est très dynamique, de nombreux acteurs européens du cloud très performants ont su s’installer durablement sur le marché numérique européen. Cependant, la concurrence saine sur ce marché est fortement fragilisée par des pratiques commerciales agressives pratiquées par tous les hyperscalers américains. Notamment, les « egress fees » constituent une pratique injustifiée et déloyale, nuisant fortement à un équilibre compétitif indispensable pour permettre aux acteurs européens respectueux de nos valeurs de poursuivre leur montée en puissance.   

Des coûts de frais de sortie injustifiés

L’infographie ci-dessous illustre les différences de prix pratiqués par quelques-uns des acteurs-clés du marché des services cloud en matière de frais de sortie[2].

Les leaders du marché sont ceux dont la facturation des frais de sortie est la plus élevée. D’autres acteurs français, comme OVHcloud ou Scaleway par exemple, ne facturent pas ce type de prestation.

Selon une étude réalisée par Cloudflare en 2021[1] , la marge réalisée par AWS sur les « egress fees » est estimée à près de 8000% pour les données sortant des serveurs situés en Europe ou aux Etats-Unis. Or, l’étude ajoute que le prix de gros des services de transit de données a baissé en moyenne de 93% ces 10 dernières années, alors que les « egress fees » demandés par AWS n’ont baissé que de 25%.

Ces « egress fees » sont d’autant moins justifiables que le coût du transport des données est marginal pour le fournisseur de cloud, et sans rapport direct avec le volume de données échangées.

En résumé, la sur-tarification des frais de sortie ne paraît rationnellement explicable qu’à l’aune d’une volonté d’enrayer artificiellement le libre choix de prestataire cloud.

[1] https://www.acm.nl/en/publications/acm-amendments-data-act-necessary-promoting-competition-among-cloud-providers

[2] https://twitter.com/holori_cloud/status/1526188485144633347

[3] https://blog.cloudflare.com/aws-egregious-egress/

Note relative aux Egress fees

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Data Act : les mesures doivent s’appliquer à toutes les offres de cloud, sans exception

Data Act : les mesures doivent s'appliquer à toutes les offres de cloud, sans exception

L’Open Internet Project appelle les co-législateurs européens à ne pas introduire d’exception pour les services de cloud

Data act

Alors que les discussions sur le Data Act accélèrent au Parlement européen, l’association européenne Open Internet Project (OIP) souhaite alerter contre toute disposition qui viserait à exonérer certaines catégories d’offres de cloud des obligations du Data Act.

En effet, certains amendements publiés proposent d’exonérer toutes les offres d’essai des interdictions d’obstacles au libre choix du fournisseur de cloud et à la réversibilité des données. Ainsi par exemple, les fournisseurs de cloud pourraient accumuler et stocker toutes les données des utilisateurs pendant une période d’essai gratuite ou promotionnelle, mais facturer leur récupération à la sortie dans la seule optique de dissuader les utilisateurs de signer un contrat chez un fournisseur de cloud concurrent. L’OIP rappelle que le marché du cloud se caractérise hélas souvent par des offres d’essai sur plusieurs mois voire plusieurs années, ou des crédits offerts d’une valeur de plusieurs centaines de milliers d’euros. De telles offres accélèrent la captation du marché et constituent des pièges visant à enfermer durablement les utilisateurs.

Dans ce contexte, l’OIP rappelle que les frais de transfert hors du réseau, les « egress fees », représentent un obstacle majeur à l’émergence d’une concurrence saine et équitable et par conséquent à l’innovation dans un marché en plein essor, ainsi qu’à la libre circulation des données dans le marché intérieur européen. En effet, il est particulièrement coûteux pour un utilisateur de passer d’un service cloud à un autre, ou de combiner des services cloud de différents fournisseurs, en raison de frais de sortie artificiellement élevés systématiquement imposés par les leaders du marché. Ces coûts excessifs, sans justification économique ou technique, ne sont rationnellement explicables qu’à l’aune d’une volonté d’enrayer artificiellement la liberté de choisir son prestataire cloud.

« Nous ne comprenons absolument pas la logique de vouloir exclure du Data Act – un texte très important pour l’avenir de notre secteur – les offres d’essai des obligations d’une future réglementation si cruciale pour le développement d’une concurrence saine sur le marché du cloud. Les Européens excellent dans le domaine du cloud avec la mise en place de services innovants et performants au service des utilisateurs européens. Nous ne pouvons pas fragiliser tout un secteur d’excellence, en adoptant une législation qui favoriserait des pratiques commerciales agressives et restrictives! »
déclare Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP
« L’Open Internet Project est une association qui s’engage en faveur du développement d’une concurrence saine et loyale sur le marché numérique européen. Nous sommes extrêmement préoccupés par certaines propositions envisagées dans le Data Act, qui favoriseraient une pratique anticoncurrentielle que nous dénonçons, alors même qu’il s’agit d’un texte qui doit protéger nos champions européens et non pas les fragiliser ! Nous appelons au retrait de tout amendement visant à créer de telles exceptions afin de bâtir un cadre législatif respectueux des valeurs européennes et offrant aux entreprises européennes l'opportunité de proposer des offres de cloud alternatives et performantes ! »
souligne Léonidas Kalogeropoulos
Délégué général de l’OIP

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L’OIP continue de s’élargir : Bienvenue à Jamespot !

L’OIP continue de s’élargir : Bienvenue à Jamespot !

L’association Open Internet Project (OIP) est heureuse d’annoncer l’adhésion de Jamespot !

Jamespot une startup française qui propose une plateforme de communication et de collaboration interne complète, élargissant ainsi la liste des membres de l’OIP qui développent et hébergent leurs solutions numériques en Europe.

L’écosystème européen des solutions numériques performantes et souveraines continue à se développer, ce qui est un excellent signal non seulement pour les consommateurs, qui bénéficient de solutions innovantes, mais également pour les pouvoirs publics, qui se penchent de plus en plus sur la question de la souveraineté numérique et technologique. Comme beaucoup d’autres membres de l’OIP, Jamespot doit affronter un environnement concurrentiel difficile où s’exercent des abus de positions dominantes, que l’association se fait fort de combattre.    

Jamespot est un éditeur de solutions de communication et de collaboration interne dans le Cloud. À la fois intranet, réseau social interne ou digital workplace selon les organisations qui la déploient, la solution Jamespot répond à tous les besoins et enjeux métiers de ses clients grâce à la modularité de sa plateforme et son appstore d’applications. En 2021, Jamespot a regroupé ses applications pour composer 4 suites produits complètes : Open Agora – le réseau social interne, Fast Intranet – l’intranet de communication, Diapazone – l’animation des réunions et WeDoc – la bureautique souveraine en ligne. Jamespot accompagne le quotidiende plus de 400 organisations et 400000 utilisateurs à travers le monde.

« Nous sommes de plus en plus nombreux au sein de l’OIP, militant pour un environnement numérique compétitif et loyal. C’est une bataille cruciale, et je me réjouis que Jamespot rejoigne notre mouvement et partage nos valeurs et ambitions ! Nous devons impérativement rassembler nos forces, afin de porter d’une voix les revendications de l’écosystème français de la tech ! Je suis bluffé par la performance des solutions développées en France ; il est fondamental de les faire connaître afin de devenir de plus en plus indépendant des solutions américaines, développées par des géants de la tech qui ne respectent ni nos valeurs, ni nos lois ! »
souligne Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP
« Rejoindre l’OIP pour Jamespot c’est venir renforcer cet écosystème de plus en plus connecté de solutions Européennes qui grandissent avec ambition en toute indépendance et avec le respect des valeurs qui ont fait l’Europe. Internet est une des plus belles réalisations humaines dans le domaine technologique. Il faut protéger les valeurs qui la constituent dont l’ouverture et la justice »
affirme Alain Garnier,
Président de Jamespot

L’ensemble des membres de l’OIP souhaitent la bienvenue à Jamespot !

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L’OIP est ravie d’accueillir l’École Hexagone !

L'OIP est ravie d'accueillir l'École Hexagone parmi ses membres !

L’association européenne Open Internet Project (OIP) accueille pour la première fois un membre dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation !

L’association Open Internet Project (OIP) est très heureuse d’accueillir l’École Hexagone en tant que nouveau membre ! C’est la première fois qu’une école formant nos futurs ingénieurs, informaticiens et développeurs rejoint l’OIP, afin de participer activement aux travaux et actions de l’association, visant à dénoncer et corriger les abus de position dominante, tout en étendant ses prérogatives aux enjeux liés à la formation.

En effet, de nombreuses écoles françaises formant des diplômés aux métiers du numérique travaillent en étroite collaboration avec les géants américains de la tech, « enfermant » ainsi leurs étudiants dans des écosystèmes de logiciels américains, qui deviennent plus tard dans leurs parcours professionnels souvent des ambassadeurs naturels de ces solutions dans les entreprises qui les embaucheront. À la fin de leur formation, de nombreux diplômés quittent d’ailleurs la France ou l’Union européenne afin d’être embauchés par des géants américains de la tech, qui offrent souvent des salaires très élevésqu’ils rentabilisent par leurs pratiques commerciales assises sur des positions dominantes, avec lesquelles leurs concurrents français ne peuvent rivaliser.

L’École Hexagone, Grande École de la Souveraineté numérique française, créée en 2020, a actuellement deux Campus en France, à Clermont-Ferrand et à Versailles, et comptera à la rentrée près de 200 étudiants. Les programmes académiques des 4 parcours ; Bachelor Informatique, Mastères Architecture des Systèmes d’Information, Intelligence Artificielle et Cyberdéfense, sont construits autour et avec les éditeurs et industriels tricolores ; Stormshield, 3DS Outscale, Scaleway, HarfangLab, Olvid, etc.

« Je suis très content que l’OIP élargisse la liste de ses membres. Grâce à l’adhésion de l’École Hexagone, nous allons pouvoir mettre en lumière toutes les problématiques fondamentales qui découlent de l’organisation des formations numériques en France, souvent trop étroitement liées à des logiciels et entreprises américains. Nous devons former nos futurs développeurs aux outils français et européens, et les sensibiliser aux questions de souveraineté technologique et numérique. Par exemple, en matière de cyberdéfense et intelligence artificielle il est fondamental de se rendre compte que la dépendance aux entreprises américaines et à leurs logiciels pose de sérieux problèmes dans de nombreux domaines très sensibles. Je suis donc très heureux d’attaquer ce nouvel angle, ensemble avec notre nouveau membre ! »
se réjouit Quentin Adam
CEO de Clever Cloud et Président de l'OIP
« Je suis honoré de la confiance accordée par l’Open Internet Project, qui récompense notre vision et nos travaux. Nous formons les prochains techniciens et ingénieurs en informatique pour les entreprises et les industries françaises. Notre rôle est de les acculturer aux technologies souveraines pour sortir collectivement du carcan imposé par les acteurs américains notamment. Nous sommes ravis de rejoindre l’OIP, car nous souhaitons travailler en équipe, avec les différents acteurs du numérique souverain. Nous pensons que c’est en équipe que nous réussirons à mener et gagner les différentes batailles »
précise Sébastien Dhérines
Président de l’École Hexagone

L’ensemble des membres de l’OIP souhaitent la bienvenue à l’École Hexagone !

Contacts:

Léonidas Kalogeropoulos, Délégué Général : +33607315126 –  l.k@openinternetproject.eu

Anaïs Strauss, Chargée de mission :+33757503010 – anais.strauss@openinternetproject.eu

26, rue de l’Université • 75007 Paris
+33 (0)1 53 45 91 91